La soeur de Max, agée de 35 ans est dans tous ses états... elle l'appelle donc à la rescousse car on vient de lui diagnostiquer un diabète gestationnel. Leurs deux parents sont diabétiques. Et même si la soeur de Max n'est pas obèse elle est quand même en surpoids. Le poids de son bébé est supérieur à 4 kg.
Pour comprendre les angoisses de sa soeur, notre spécialiste santé va nous expliquer par le biais d'animations les différentes possibilités de diagnostic.
Le diabète gestationnel correspond à la mise en évidence durant une grossesse d’une hyperglycémie, c’est-à dire un taux de « sucre » (= glucose) excessif dans le sang de la femme enceinte.
Celui-ci est assez fréquent (environ 1 femme sur 10), il se révèle volontiers au 2nd trimestre de la grossesse, et parfois dès le 1er trimestre.
Il est secondaire à une résistance à l’action de l’insuline et à une sécrétion d’insuline insuffisante surtout après les repas. L’insuline est une hormone qui est sécrétée par le pancréas pour faire baisser le taux de sucre dans le sang. Si l’insuline agit moins bien ou est insuffisante, le taux de sucre dans le sang de la future maman et donc dans celui du bébé reste trop élevé, ce qui peut avoir des conséquences négatives pour elle et son bébé.
Le diagnostic de diabète gestationnel repose sur la mise en évidence chez la femme enceinte d’une glycémie veineuse à jeun (après 12h de jeune) ≥ 0,92 g/l au 1er trimestre de la grossesse, ou sur la réalisation d’un « test d’HGPO 75 g » (= administration orale d’une solution contenant 75 g de glucose) anormal du fait de l’élévation excessive de la glycémie 1h ou 2h après l’ingestion de sucre (glycémie ≥ 1,80 g/l et ≥ 1,53 g/l respectivement). Ce test est à réaliser entre la 24e et la 28e SA. (Semaine d’Aménorrhée)
Les facteurs qui majorent la résistance à l’insuline sont des facteurs de risque de développer un diabète gestationnel, et leur présence impose la recherche du diabète gestationnel. Ces facteurs sont les suivants : l’âge maternel > 35 ans, l’IMC (indice de masse corporel) maternel ≥ 25 kg/m2, le fait d’avoir déjà présenté un diabète gestationnel lors d’une précédente grossesse ou d’avoir déjà accouché d’un bébé de plus de 4 kg à la naissance, la présence d’antécédent de diabète de type 2 chez les parents/frères ou sœurs de la femme enceinte, une prise de poids trop importante durant une grossesse.
Si les glycémies dans le sang de la maman restent trop élevées de façon répétée et/ou prolongée des complications sont possibles :
- Chez le bébé : risque qu’il soit trop gros (= macrosomie) avec tour de taille augmenté, et risque que l’accouchement par voie basse soit difficile ou qu’il faille réaliser une césarienne si le bébé est trop gros ; risque d’hypoglycémies (glycémies trop basses) dans les 24-48h suivant la naissance. Il n’y a pas de risque de malformations chez le bébé.
- Chez la maman : risque d’hypertension artérielle voire de prééclampsie (hypertension artérielle et apparition de protéines dans les urines) qui peut être grave pour la future maman et son bébé.
Il est primordial dans ces conditions pour la femme qui présente un diabète gestationnel d’équilibrer au mieux ses glycémies (lien vidéo dédiée). La bonne nouvelle est que cela est possible grâce à une alimentation équilibrée (lien vidéo dédiée) et à une activité physique régulière et adaptée. Plus rarement, la réalisation de piqûres d’insuline peut s’avérer nécessaire pour protéger la future maman et son bébé.
Le diabète gestationnel disparait après l’accouchement, cela doit être vérifié lors de nouvelles analyses de sang environ 3 mois après l’accouchement. La femme enceinte ayant présenté un diabète gestationnel sera plus à risque de développer ultérieurement un diabète de type 2, d’autant plus s’il existe un excès de poids. Il s’agit finalement d’une alerte utile pour prendre conscience de l’importance d’une bonne hygiène de vie sur le long terme, et donc de prendre soin de sa santé !
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